Ambrault et les Carrières de Bois-ramier

On distingue trois périodes d’exploitation de la pierre, à l’époque Gallo Romaine, au Moyen âge puis plus récemment fin du 18e siècle jusqu’à la seconde guerre Mondiale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il semble bien que la pierre utilisée à Argentomagus (Argenton) comme celle retrouvée sur les sites Gallo Romains de la région provienne d’Ambrault. Elle est en effet de même nature. La proximité de la "chaussée de César" reliant Bourges à Argenton comme itinéraire de transport renforce cette hypothèse. On peut voir encore en forêt de bois-ramier "la ligne des trous" d’où cette  pierre aurait été extraite. Les découvertes , lors des fouilles de l’église gallo Romaine de Neuvy -Pailloux, vont également dans ce sens.

 

Au XIII siècle, la construction de  cathédrales comme  Bourges, a engendré un énorme besoin en pierres de qualité. Les carrières proches n’y suffirent pas aussi fit-on appel à des ressources plus éloignées comme les carrières d’Ambrault. L’acheminement se faisait par la route ,peut être encore par l’ancienne voie romaine, à dos de mulet dit on,une pierre de chaque coté pour l’équilibre.

La troisième période débute sous le second empire dans la seconde moitié du XIX siécle , période de grand développement économique, qui entraîna un essor de la construction. 

 

C’est à Bois-ramier que l’on  trouvait la meilleure pierre, un calcaire  "oolithique" compact peu gélive, exempte d’inclusions. Le bas de gamme situé à la partie supérieure des bancs qui avait subi les altérations climatiques était utilisé comme moellon ou pierre à chaux. Des couches inférieures, on tirait des blocs, puis taillés ils étaient chargés et transportés en tombereaux :

- Vers chateauroux : pour Eglise St André, La Caserne Bertrand, Hôpital . ..

- Vers Issoudun : pour Ancien palais de Justice, Malterie, hôpital …

- Vers différentes communes pour des édifices divers (réalisation de la passerelle qui enjambe l’Indre à Ardentes  ...

- Pour les particuliers pour des pierres tombale, linteaux, jambages, etc…

 

L'extraction de la pierre s'est achevée entre les deux dernières guerres,la majorité des carrières ont été rebouchées le site devient alors une décharge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1998, Monsieur Vanthourout l'achète pour évacuer des débris de remblai. Les détritus rendaient l'accès presque impossible, en se frayant un passage dans la végétation abondante, Monsieur Vanthourout retrouve un sentier qui le mène au fond et décide alors non pas de la remblayer, mais de la vider de ses gravas (18 mètres de profondeur sur presque 1 hectare).

 

4 années ont été nécéssaires pour remettre à jour le travail des hommes. La carrière du gros caillou a dû être réaménagée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2002, avec la création de l'association "les amis de la carrière du gros caillou", son objectif: sauvegarder la carrière, la préserver afin de faire revivre et revaloriser les traditions berrichonnes.

 

Chaque année l'association, assure l'entretien du site, essaie d'améliorer l'accueil et l'accessibilité des visiteurs. L'association organise aussi de nombreuses festivités.

 

"Ne perdons rien du passé, ce n'est qu'avec le passé que l'on construit l'avenir...."

               Anatole France